lundi 11 novembre 2013

GD Lab : le Game Design et son langage.


GD Lab - Super Mario 64
Par G-E2


Aborder le jeu vidéo peut être fait de nombreuses façons différentes. Débattre du visuel, du scénario, des musiques... les diverses contributions nous ont montré que sur internet, la richesse était dans la diversité. Mais on oublie parfois que pour parler d'un jeu, il faut parler de ce qui fait que c'est jeu.

G-E2 met sa formation et son expérience à profit pour nous parler de Game Design, sur un ton parfaitement didactique (encore une fois, la culture personnelle justifie et sublime le sujet choisi).
Dans GB Lab, différentes visions et systèmes de jeu sont comparés, mis en avant, analysés... dans le but de rappeler qu'un jeu est avant tout défini par ses règles.

Mention spéciale pour le montage d'excellente facture qui est là pour servir la didactique du sujet et le ton décalé de la pédagogie.




Les 3 questions à G-E2 :

Comment t'est venue l'idée de GD Lab et quelles ont été tes sources d'inspiration ?

À la base j’étais étudiant en Game/Level Design quand je l’ai créé. La deuxième année a été un peu chaotique niveau cours (trop peu), donc pour palier à ça je me faisais mes propres analyses. Ça me permettait de rester «actif» en quelque sorte. Et après j’ai vu les Sequelitis de EgoRaptor, et j’ai trouvé ça juste parfait. C’était dynamique, ça agressait (dans le bon sens), divertissant mais super enrichissant. J’étais en même temps en mode «‘Tain j’aimerais bien me lancer dans un nouveau projet vidéo». 
Et du coup ben le déclic, on peut parler GD/LD sur internet. 
Au début, j’étais en mode «Pff, toute façon je suis pas drôle, si j’arrive à écrire un truc qui tient debout ça ira», ce qui fait qu’au début ben c’était plat et «normal». Après MYTH Boy, j’ai voulu me lâcher, donner de la vie à GD Lab. Faire mon « Sequelitis », rendre le GD/LD attrayant, rigolol. Parce que bon, faut pas se voiler, si tu es pas divertissant (drôle), tu es presque inutile pour les gens des internets. 
Donc voilà, c’est comme ça qu’est arrivé et a évolué GD Lab pour ce qu’il est aujourd’hui.

Quelles sont selon toi les forces et les faiblesses de ton émission ?

Je pense que ma force c’est le sujet. Le Game Design et le Level Design sont très peu expliqués/montrés dans l’internet français (même si y a quelques émissions qui apportent des notions comme Merci Dorian). Après, je pense que j’explique de manière assez claire, j’évite de perdre le spectateur, j’essaye d’expliquer simple avec des mots simples. Pour renforcer ça «j’attaque» comme EgoRaptor, avec un soupçon d’humour pour donner du rythme et que ça accroche. 
Après les faiblesses je pense que la plus évidente, elle s’entend. J’articule très mal. Ce depuis petit, j’essaye d’améliorer ça mais c’est loin d’être parfait. Et c’est extrêmement gênant, le son, c’est par là que vient le texte. 90% de la vidéo c’est de l’audio, la vidéo, les images c’est que l’enrobage du son.

Quels autres vidéastes sur le thème du jeu vidéo retiennent ton attention ?

Attention suspense, le Nesblog ! Non, franchement y a de tout et c’est très intéressant (Crossed, est ma chronique préférée alors que je suis pas cinéphile pour un sou, un comble). 
Après ben y a les classiques At0 et son intérêt pour les indés, Benzaie qui apporte ce soupçon de folie «à l’américaine», Samai qui fait la passerelle entre Art et JV et perso je viens de découvrir une nouvelle chaîne : Conradsonvideo. Ça parle speedrun, en format émission hebdomadaire, avec les news sur les PB (records personnels) et tout. S’il arrive à tenir le rythme, je lui tire mon chapeau.



Rufio.

dimanche 10 novembre 2013

JVH : quand le jeu vidéo rencontre le grand H.



JVH #2 - Metal Gear Solid 3 : Mission Vertueuse


Quand on commence à se perdre sur internet, on se rend compte qu'il y a des choses qu'on n'aurait pu voir nulle part ailleurs. Souvent, c'est la culture personnelle du créateur qui l'amène à choisir son sujet, au delà de l'absolue et fatigante recherche "d'originalité".

JVH traite de l'Histoire au travers du jeu vidéo. Comment celle-ci devient un outil à la scénarisation du médium, et quelle est la prise de position dans le degré de respect des faits historiques.
Et là où le concept de l’émission aurait pu se présenter comme une simple bonne idée que personne (ou presque) n'avait encore eu, sa saveur devient tout autre quand on sait (et constate) que son auteur est un professeur d'histoire.
En plus de donner une légitimité au traitement de son sujet, la double casquette historien/joueur permet de donner à JVH un charme certain : ni l'Histoire, ni le jeu vidéo ne sont là pour regarder l'autre de haut.



Les 3 questions à Romain 'JNS' Vincent :

Comment t'est venue l'idée de JVH ?

Étant professeur d'Histoire et passionné de jeu vidéo depuis l'enfance, le lien entre les deux semblait évident. Mes élèves sont de gros consommateurs de jeu vidéo et il me semblait intéressant d'expliquer comment l'Histoire était représentée et utilisée dans ce média, sans toutefois se focaliser sur les erreurs de ce dernier. L'écart entre la réalité et sa représentation vidéoludique peut être révélateur d'une certaine idéologie. 

Quelles sont selon toi les forces et les faiblesses de ton émission ?

Sans fausse modestie, j'estime que mon angle d'attaque est original et qu'il peut permettre de crédibiliser le jeu vidéo auprès de l'opinion publique. J'essaye également d'être compréhensible, tant pour les novices en jeu vidéo, que pour ceux qui séchaient les cours d'histoire au lycée. Vulgariser n'est pas simplifier. 
Par contre, j'ai de grosses lacunes en matière de montage vidéo/audio... Je n'ai ni la patience, ni les connaissances techniques, ni le bon goût « artistique » pour faire un montage correct. C'est pour ça que l'équipe de JVH va doubler pour les prochains épisodes. On sera donc 2 ! 

Quels autres vidéastes sur le thème du jeu vidéo retiennent ton attention ?

Je ne vais pas être très original mais je pense que la troupe du NESBLOG tient le haut du pavé dans ce domaine. A part eux, j'apprécie beaucoup le travail d'Alexandre Grilletta avec ses vidéo-game-toolbox dans lesquels il explique le fonctionnement technique des jeux vidéo. Sinon, dans le style un peu WTF, Barbie Chétif est le patron !



Rufio.