vendredi 25 avril 2014

Sptoflight OFF : Blaze Fielding



Script : 
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En 1991, alors que certains vont au cinéma voir Hook avec Robin Williams et Dustin Hoffman, d'autres restent chez eux et écoutent pour la première fois le sacro saint black album de Metallica.
Cette même année, tandis que les joueurs d'arcade continuent à se prendre des raclées face à Geese Howard dans Fatal Fury, les possesseurs de Megadrive verront leurs soirées s'égayer à la sortie de Bare Knuckle. Plus connu sous le nom de Streets of Rage en occident.

Créé à l'origine par la team Shinobi pour contrer Final Fight, sorti en arcade et adapté sur Super Nintendo, le jeu connaît un énorme succès et se verra décliné en deux suites en 92 et 94.

L'histoire de SoR se déroule dans une ville où un syndicat du crime, dirigé par un certain Mr X a pris le pouvoir. La plupart des services de police sont alors corrompus, et ceux qui ne le sont pas n'osent se mesurer à la pègre.
3 jeunes officiers décident alors de démanteler l'organisation de Mr X par leur propre moyen : Adam Hunter, Axel Stone et Blaze Fielding.

Le joueur aura donc le choix entre ces trois personnages, et si on retiendra Blaze pour ses courbes, nul doute que celle ci n'a rien à envié à ses deux compères en terme de violence.
Aussi, si on peut penser que sa présence ne reflète qu'un besoin de complémentarité entre le grand black et le jeune blond, il est clair que SoR a osé ce que FF ne s'est pas risqué à faire à l'époque : proposer une femme en tant que héroïne et personnage jouable.

Et alors que les développeurs étaient encore trop timides dans l'insertion de personnages féminin jouable dans leurs jeux, Blaze, elle, s'impose et s'affirme comme une femme forte.
Coups de poings, coups de pieds ou projections, La brune est elle aussi capable de décrocher des mâchoires et de faire crier des catcheurs.
Pas de doutes, dans un monde où règne la violence, Blaze est belle et bien l'égale des hommes.

Même si le background scénaristique des 3 héros reste modeste, il n'empêche que ceux-ci se fondent parfaitement dans l'ambiance générale du jeu.

En effet, entre musiques dance, néons flashy et autres épaulettes, le jeu ne laisse aucun doutes possible : nous sommes bien au début des années 90.
Et si le plaisir de cogner à coup de barre de fer reste intemporel, il est clair que même les personnages nous rappellent cette époque qui sent bon le jean.

Blaze Fielding n'est pas en reste, elle aussi se voit être un symbole de ce temps.
Physiquement, nul doute sur le fait que celle-ci est sexy. Ses mouvements sont agréables à voir et son physique est généreux.
Et si le premier épisode nous présentait une Blaze à la limite de la décence avec sa très courte jupe ; à partir du second opus, la bienséance s'envole tout comme sa veste et nous livre une combattante à demi vêtue, qui n'hésite pas à nous montrer un coup de pied-sauté-culotte dans la version japonaise du jeu.

Mais même si le concept de la femme attirante n'a pas d'âge dans le jeu vidéo, il est évident que son bandana, ses épaulettes et ses couleurs rouge orangés nous renvoient tout de même 20 ans en arrière.

Et l'inspiration ne s'arrête pas là, alors que dans leur maigre biographie, Axel et Adam se voient attribué des hobby comme les jeux vidéo ou encore le bonsaï, Blaze elle, se trouve être passionnée de lambada.
Ce style musicale, en ce temps là très à la mode et venu du Brésil était avant tout une danse, le genre de celles qui n'aurait jamais pu imaginer passer le siècle. Et en l'attribuant à Blaze, l'équipe de développement assume l'encrage du jeu dans son époque.

Plus de doute possible, SoR est marqué temporellement.

En plus de cela, le background scénaristique de SoR nous amène à nous pencher sur un autre aspect de cet encrage temporel.
En effet, force est de constater que Blaze, Adam et Axel sont trois jeunes officiers de police, rebelles et valeureux. Ils n'agissent pas officiellement, mais le font tout de même pour la justice. SoR nous fait passer ce simple message : même quand la police peut être en partie corrompue, elle reste jeune, forte, et cool. Et Blaze en est encore une fois un parfait symbole. Elle est une femme et ne souffre d'aucune discrimination, elle se bat pour les valeurs qu'elle défend.

Nul doute qu'en plus de s'adapter à son époque, Sega s'inspire de modèles scénaristique américains particulièrement populaire, notamment dans les films ou les séries télévisées d'alors, où là aussi, les flics étaient jeunes, forts et cool.

La série SoR s'éteindra après un 3e épisode moyen, dans lequel Blaze deviendra détctive privé.
Suite à cela, le personnage tombera dans l'oubli du monde du jeu vidéo, mais les fans de SoR encore nombreux aujourd'hui se souviendront d'elle comme d'une incontournable et violente jolie jeune femme qui reste la parfaite représentante de cette mosaïque retro-punk.
Ses derniers hommages seront fait par des fans, notamment dans SoR Remix, mais son plus grand honneur aura été d'avoir servi la cause d'un jeu que l'on se plaît toujours autant à jouer de nos jours.

Et si SoR a eu le mérite de parfaitement coller à l'ambiance de son époque, il ne fait aucun doute que la série est toujours considérée aujourd'hui comme l'une des plus grande du style beat'em all.


[commentaires à venir]

Lien de l'épisode : https://www.youtube.com/watch?v=Q9uAlFwar4o


Musique écoutée pendant la rédaction.
Final Fantasy Tactics OST

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